27 août 2008

A mort l'ordi

Hé bien je crois qu'il est très mal parti ce site, décidément.
Le mettant devant le fait que je ne me rappelle même plus ce qu'il faut définir au début pour éviter que dreamy se tape un grand délire avec mon site, j'ai demandé conseil à Astérix qui s'est lancé dans un cours sur le CSS et comme quoi dreamweaver c'est de la merde et qu'il faut tout se palucher à la main.
Comme je ne suis pas trop abrutie, j'ai compris les explications souvent hasardeuses d'Astérix (il revient du boulot), mais alors que je devais faire un simple tableau avec dreamy, se con me sort une fatal error et depuis, il ne fait PLUS de tableau. Et là je me dis que c'est peut-être un signe... Sans déconner. Y faut pas facher le ciel, des fois!...
J'exagère, parce qu'avec l'informatique tout est toujours hasardeux, mais quand même... Et puis le CSS est vraiment lourd à fabriquer, autant le HTML a été extrêmement intuitif et simple, autant tout se taper au CSS ça me GONFLE GRAVE rien que d'y penser. Sûrement que ça sera plus pratique après parce que je n'aurais pas à me retaper les boutons à refaire à chaque fois, mais sans déconner, je faisais un simple copier-coller et ça marchait aussi bien. Ca vous arrive souvent à vous de vouloir changer la couleur d'un bouton dans un site et que vouloir que ce soit appliqué à toutes les pages? Sans dec? Vous êtes comme tout le monde, vous vous êtes fait chié à programmer, c'est pas pour tout changer selon l'humeur...

Y a des fois où je suis vraiment une bras cassée c'est terrible. Autant j'avais toujours eu envie de me faire plein de sites en HTML tellement c'était con et marrant, autant devoir me castagner celui-ci ça me démoralise. Au secours...

26 août 2008

Dr House véto

Je ne sais plus à quand remonte la dernière fois que j'ai écrit.
Je me suis occupée aujourd'hui, site web à "écrire", chemin de fer du ICS à faire, CV à continuer et quizz sur equideow...
Je suis sensée partir de vendredi à mardi.
Seulement, Pepette est opérée jeudi. J'ai eu ma mère au téléphone ce soir, j'aurais préféré avoir mon père qui est moins stressé par ça, car c'est contagieux. J'ai l'impression que je vais passer une mauvaise nuit... Et jeudi ça va être l'horreur. Les furets sont très fragiles, ils tolèrent mal qu'on les endorme, et la dernière fois, Eliott a eu une grosse hémorragie. J'ai la trouille pour la Pet.
Cette nuit, j'avais rêvé que j'étais chez les parents et qu'Eliott avait retrouvé tous ses poils, il était mince et beau, comme avant. Le pauvre animal ressemble à un sphinx, il traine en plus un bouton sur le ventre depuis plus d'un mois, comme il se gratte ça dure... La Pepette se gratte aussi, c'est une maladie, qu'est-ce que ça va donner après l'opération?... Eliott a certes perdu tous ses poils mais ça lui a fait du bien, car il va nettement mieux maintenant, même qu'il court dans le jardin des fois.

Enfin, il ne faut pas trop y penser.
J'espère que ça va bien se passer et puis c'est tout. Je ne peux rien faire d'autre que ce que je peux et dois faire dans mon coin. Dommage, vraiment dommage que ça tombe la semaine où je rentre, c'est pas de chance.

25 août 2008

ICS

Oh, quel après-midi chargé!

J'ai lavé les carreaux (la dernière fois remonte à au moins un an et demie, Astérix ne les ayant jamais fait, j'avais eu pitié de lui ou de ses fenêtres, au choix. Un ordre d'idée: un papier pour une fenêtre intérieure, dix pour l'extérieur... La pluie, le vent, la pollution, le sirrocco... Que du bonheur), fait le ménage, fait le repassage, rangé le linge, lavé des fringues à la main, rangé... Et puis je me suis attelée à mon envie de refaire un graphzine (journal graphique, souvent sans texte, grand défouloir devant l'éternel, presque toujours en noir et blanc car photocopié et souvent en exemplaires uniques). Je me suis donc assise sur mon sol tout propre et j'ai passé une heure à faire mumuse avec mon encre de chine toute neuve. J'ai gratouillé des tas de trucs, souvent sans aucun sens, sans a priori, en attrapant ce qui trainait, de l'alu, le journal, du sucre, un pinceau, du fusain... J'aurais bien utilisé le cartable d'Astérix pour la texture mais il m'aurait découpée en rondelle. J'ai tout un tas de trucs qui attendent d'être revus et mis en page pour constituer cet exemplaire de graphzine, celui-ci s'appellera ICS. Inconscient. Parce que j'ai vraiment fait ce qui me passait par la tête, j'ai fermé les yeux pour certains, j'ai expérimenté un truc fait au hasard parce que je trouvais ça chouette, j'ai dessiné des bouts de fille... Enfin, un OVNI graphique. Reste à savoir ce que va donner la mise en page. Dès que j'ai le résultat, je "vous" donne le lien (il sera évidemment mis sur le net puisqu'il figurera sur mon CV).

C'est ironique de dire "vous" puisqu'il n'y a qu'une seule personne à avoir le lien de ce blog et je doute qu'il s'y intéresse puisque nous sommes à 800 bornes et loin des yeux loin du coeur. M'en fous, j'aime bien faire des trucs que pour moi, ça me sert d'archive après. J'ai aussi un forum dont personne n'a l'adresse, c'est cool.
Je suis pas folle au moins?

M'en fous.
Et j'emmerde Astérix: je suis une artiste. Pas un génie, mais quelqu'un qui fout ses doigts dans l'encre de chine et qui te sort des trucs intéressants. Tout le reste, c'est du flan.

Trotteuse

Envie de ruer dans les brancards, en ce moment. Cette histoire de CV où je passe des heures pour m'entendre dire qu'on dirait que je cherche un emploi pour soulever des cartons, ça m'énerve. Qu'y puis-je si c'est le seul type de boulot que j'ai fait? L'art n'est pas vraiment un domaine open-door et moi je ne suis pas du genre à m'imposer (au nom de quoi le ferais-je, d'ailleurs?).

Je me considère pour le moment comme un trotteur à qui on a collé tout un tas de muserolles pour le contraindre, qu'on veut empêcher de galoper librement tout ça parce qu'il faut trotter quand on est un trotteur. Et merde aux catégorisations! Jappeloup de Luze était le plus doué des chevaux français d'obstacle et c'est un fils de trotteur, alors crotte! Dès qu'on essaye de me faire faire quelque chose que je ne veux pas ou que je trouve du dernier ridicule, c'est plus fort que moi, j'envoie tout valser. Moi, si effacée, si timide. Qu'on ne m'emmerde pas!

En plus, Astérix insiste comme quoi il faut une base de donnée à mon site et du CSS. Je ne les maitrise pas, à cause de ses histoires je n'ai toujours pas avancé et je me retrouve avec le même site. De toute façon, il ne m'aidera pas, alors il n'a qu'à garder ses idées pour lui, je ne vais pas faire du CSS maintenant en le sortant de mon chapeau juste parce qu'il trouve ça mieux (c'est très con puisque je dois changer ma présentation selon chaque catégorie!). Il m'emmerde, après tout, alors basta, je fais comme je l'entends. Je ne suis pas sourde aux remarques mais c'est moi qui décide. Et les autres me font perdre du temps.

C'est pareil pour tout et notamment en dessin. C'est pour ça que je ne supporte pas les profs d'art. Le seul qui m'ait vraiment marqué c'est Mickaël, sorti des beaux-arts, qui m'a dit: "prends ton crayon et dessine ce que tu vois. De toute façon, ce qu'on pourra t'apprendre sera toujours du stéréotypé, alors trouve ta propre façon de faire. Il faut juste apprendre à regarder, le reste, c'est à toi de jouer."


Le bordel ici est moins visible, à force de ranger interminablement, je commence à en venir à bout. Ce week-end, on est passés à Montolieu, la ville de la frustration pour moi puisque c'est le village du livre et que je suis encore un peu la fille qui laissait 200 euros à la Fnac à chaque visite. Je n'ai plus du tout le droit maintenant (et pas les moyens de toute façon), mais c'est infiniement frustrant d'entendre pousser de hauts cris pour 30 malheureux euros. Il m'aura appris à faire attention à ce que je dépense, mais pas à être aussi rapace que lui.

En parlant de ça, j'ai compris un truc hier: on peut être exentrique en étant habillé comme un plouc, vieux t-shirt, vieux short, tong pourries et barbe de plusieurs jours. Ce n'est pas juste être débraillé, c'est oser être moche. Le plus drôle c'est quand il va voir son banquier fringué de son plus horrible t-shirt, même pas coiffé. Il s'en fiche, il fait partie de ceux qui gagnent plus que le banquier en face de lui. Moi je n'ai plus rien, mes économies sont parties en m'installant ici.

Ce qui est marrant, c'est qu'il m'a proposé un budget pour rentrer. Il m'a dit qu'après, je devrais travailler, donc adieu jusqu'à Noël. J'aurais normalement sauté sur l'occasion, mais là je n'ai pas eu envie. Ce n'est pas que je me plais ici, loin de là! C'est juste le fait de devoir se taper les trajets, de devoir dormir dans la maison des furets où ça gueule à chaque fois parce que je dérange. Je ne serais pas là à mon anniversaire, me certifie-t-il. Mes parents ne veulent pas payer, je n'ai pas les moyens et lui non plus ne veut pas m'aider.
Aujourd'hui, je réfléchi. La semaine dernière j'ai dit non. Retour des vacances, prix trop élevés... Mais là je partirais bien.
A voir.
J'ai des tas de trucs à récupérer, notamment des trucs d'art. Qui ne rentreraient probablement pas dans l'avion... (d'ailleurs, 60 euros d'avion contre jusqu'à 100 de train, pourquoi se prendre la tête?!).

22 août 2008

Les derniers hommes, Pierre Bordage

La Terre dans deux cent ans, après la Troisième Guerre Mondiale. Les survivants sont des tribus errantes et les Aquariotes se chargent de trouver de l'eau pure car pendant la 3GM, ont été envoyé solbots (soldats robots), insectes modifiés génétiquement pour être mortels et poisons dans l'eau.

Solman est un donneur, c'est à dire un télépathe ayant des visions. Il sait quand on lui ment, alors on ne l'aime pas tellement même si on en est fiers, dans la tribu. Il est moins facile à manipuler que les Sourciers ou les autres membres. Et puis il est boiteux. Lorsque Raïma, la guérisseuse transgénosée des Aquariotes, lui fait découvrir l'amour, c'est vers sa destinée qu'elle l'emmène. Car Solman le boiteux va devoir découvrir ce qui s'est passé cette nuit où on a tué ses parents, éviter les complots, les guet-apens et comprendre à travers nombre d'inconnus comme Kadidja et Ismahil, ce qui est arrivé au monde et, plus cruel encore, ce qui est en train d'arriver...


Initialement paru en 6 tomes mensuels chez Librio (comme La Ligne Verte de Stephen King), cette édition complète de quelques 600 pages (reliure Biblioteca ou en J'ai Lu) n'est pas sans faire penser à René Barjavel, notamment à Ravages. Mais plus encore qu'un univers de post-apocalypse, c'est la prédominence des caractères sur les gadgets scientifiques qui semble être la marque des deux auteurs français de science-fiction. Ici, dans un univers qui peut rappeler Dune/Arrakis dans sa cruauté, ce sont les histoires d'homme qui sont au premier plan, des histoires d'un roman et pas seulement d'un roman de science-fiction, qui sonne souvent comme péjoratif. On est tenus en haleine, on explore cet univers, on devine aussi la fin inexorable, mais on s'en sort un peu changé, comme seuls les bons livres savent le faire.

Une lecture conseillée.

21 août 2008

Charrue

L'autre jour, j'ai préféré faire une partie d'Age of Empire II plutôt que de tenter la saucée, afin de me détendre. Ca a été assez efficace, j'ai découvert ce jeu le week-end d'avant car Astérix y joue beaucoup. Je n'aime pas les jeux de guerre mais il est tourné stratégie et comme le graphisme est très réussi et qu'il y a des beaux chevaux, je me suis laissée convaincre.

Le soir, nous avons parlé jusqu'à minuit de nos points de vue sur différentes questions. Il est furieux que je reste à la maison à ne rien faire, il en est jaloux. Il veut me coller au travail le plus vite possible, et pas seulement parce que j'ai un emprunt à rembourser mais parce qu'il estime que je n'en fiche pas une ici lorsque lui travaille. Je ne travaille pas, c'est vrai, mais je ne cesse de lui répéter que ce n'est pas parce que je suis ici que je ne fiche rien. La preuve, je gère la bib pour ses livres et les miens, je gère ses papiers, je rattrape tout le retard de linge, je fais mes dessins pour nourrir ce site web qui me servira de vitrine, je réfléchis à moi et à mon avenir professionnel, etc.
L'image qu'il me renvoyait c'est celle de quelqu'un de 40 ans au SMIC et divorcée, faisant le trottoir. Je suis furieuse quand il me sort ça. Il me rétorque que c'est l'impression qui se dégage de moi quand on voit ce que je fais. Sympathique, hein? Ca pourrait tout à fait m'arriver mais je me serais un minimum battue avant, non?

Ah, ces hommes.
Je ne comprendrais jamais sa collaboration face à un système qu'il ne cherche même pas à faire évoluer. Cette acceptation qui pour moi est une abdication lâche (je hais la lâcheté). Moi au moins je médite un minimum sur quel sens donner à ma vie dans ce monde abruti par le fric, même si on me traite d'adolescente attardée (et moi je réponds pauvres cons collabos, sales adultes c'est à dire vieux et vaincus) et d'idéaliste (vaut mieux vivre dans un monde de rêve que dans celui-ci où on détruit tout pour du pognon, ce qui me semble bien être la pire ânerie depuis l'invention des religions, on détruit les autres, la planète, l'univers, l'avenir et soi-même pour quelques bouts de papier, je ne comprends pas. Quelle bassesse d'esprit de ne pas trouver ça un mininmum immonde et de ne pas être révolté?).

Enfin, en attendant, j'ai recommencé à changer mon CV pour la xième fois, me rendant compte qu'au niveau des dates je suis très très à l'ouest (impossible de dater mes "trucs artistiques", ce qui est génant dans ma présentation!) et que, pire, je n'ai pas ici mes travaux afin de pouvoir constituer ce fameux book. Ennuyeux.

Rien de grave. Continuons.

19 août 2008

Suite

Ca y est, cette fois le ménage est fait. Ca sent le propre, ça pue l'eau de javel.

J'ai le moral à -10%, j'ai ruminé pendant ma joyeuse activité contre cet Astérix qui se prétend pas rancunier et qui à la moindre occasion me rappelle les quelques conneries que j'ai faites (il éteint la prise du pc allumé par exemple, je lui signale de faire attention et il me répond que de toute façon j'ai de l'avance niveau cassage de PC à cause des mauvais contacts de son portable que j'utilisais dans le lit car on a qu'un seul bureau et qu'un PC fixe). Sympa le garçon. Surtout qu'il est loin d'être blanc comme neige, monsieur je te dis de faire comme ci mais je ne fais que comme ça (exemple: la vaisselle, qu'il me disait de faire tous les jours et qu'il fait tous les trois jours, ben voyons... marrant, ça, la grande gueule ça se fatigue aussi apparamment?).

J'aimerais aller rendre les docs à la bib mais il fait un temps lourd comme une chape de béton. Je ne sais pas si ça compte tomber ou pas. Il faut se garer loin pour aller à la bib, et se faire saucer en étant chargé de livres et de DVD ne serait pas du meilleur ton. En même temps ça me sortirait, j'ai encore une putain de migraine carabinée et j'étouffe dans cet appartement de merde, avec cette ambiance étouffante. J'ai envie de casser les murs. Pour un peu je me ferais une crise de spasmophilie rien que pour évacuer la tension qui m'habite.

Et puis j'en ai marre de ces saloperies de voitures, les crétins sont revenus, ça ne s'arrête pas de me défiler devant. Je ne peux pas ouvrir la fenêtre sans accentuer ma migraine. Et le voisin du dessus, nouvellement chômeur, passe son temps à gueuler sur le chat, j'ai envie de pendre tout le monde. Y a des jours comme ça où on envisage de se suicider juste parce que tout nous paraît être minable. Un jour à vivre un bouquin de Philip K. Dick et à le regretter amèrement.

Je crois que je vais prendre le risque de la pluie. M'énerver cnotre les conducteurs me changera de sujet de préoccupation.

Coup de gueule, inutile de lire!...

Les lundis, c'est toujours pareil. Je vois le bordel que Astérix m'a fait durant le week-end et dont il n'a RIEN rangé et je râle parce que je dois faire le ménage, c'est à dire faire une heure de ménage et trois de rangement avant... j'exagère à peine.
Il est aussi bordélique dans sa tête que dans son appart et il m'explique que ce rangement est logique selon lui et que dans sa tête les idées fusent au point qu'il passe d'un truc à un autre sans finir le premier qui soit-disant finit par se terminer mais à un autre moment.
Traduire: il me raconte des bobards ou alors il est très très perturbé dans sa tête. J'ai moi aussi des idées qui fusent mais je tâche de terminer ce que je commence plutot que de jeter le t-shirt que j'ai sous la main par terre pour tout de suite aller faire X chose. Surtout que même si les trucs s'empilent, il n'y touche pas parce qu'ils ne font pas parti des priorités. Ca peut se comprendre dans la mesure où j'oublie parfois mon tas de linge sale au point qu'il faut que ça arrive jusqu'au lavabo pour que je m'en rappelle mais ce n'est pas volontaire de ma part. Et je ne mets pas six mois à ranger une boite dans le couloir juste parce que j'estime que ça finira bien par être rangé et qu'il y a d'autres trucs à faire (oui, GTA, laissez-moi rire ah ah ah).
C'est de la fumisterie ce truc. J'aime pas trop qu'on me prenne pour une bille, encore que je sois convaincue qu'il s'est persuadé lui-même.

Mon bordel est plus logique: je vis sur mon lit et devant le clavier. Donc tout ce que j'utilise dans la journée est sur mon lit le soir, je ramasse tout et je pose tout en joli tas à côté du lit. C'est ma partie personnelle. Tout le reste, il faut que ce soit impeccable parce que c'est les parties communes et que si l'un fout le bordel, on ne retrouve plus rien (d'autant que c'est celui qui fiche le bordel qui ne se rappelle pas des endroits où il pose les choses).

Ce n'est peut-être pas super d'étaler ma vie avec les mouches comme ça mais de toute façon je ne peux pas écrire dans mon journal parce que ça me fait mal à la main, faut que j'évacue ses contrariétés d'une manière ou d'une autre, en gueulant ou en écrivant alors je choisis plutôt la deuxième option. Ca évite les conflits et comme ça je peux signaler les choses calmement. C'est toujours mieux niveau communication.

N'empêche, il doit en avoir marre que je lui dise "laisse-pas trainer ton t shirt sinon il sera pas lavé...", "range tes mouchoirs sinon je jette tout ça par la fenêtre, ça me dégoute!" etc. Mais comment faire pour qu'il respecte un minimum l'espace de vie?!!! Si je ne dit rien, ça ne bougera pas du tout. Et quand je le dis, ça ne bouge pas non plus ou pas souvent. Comme la tondeuse à cheveux: "chéri, je ne suis pas obligée de subir le fait que tu te rases la tête alors s'il te plaît, range au moins la tondeuse..." Surtout que sinon la machine à laver se chargera de la foutre par-terre au prochain lavage. Et il faut me comprendre: je me tape déjà ses papiers de banque, ses fringues, le rangement de tout sauf du bureau (incluant la table tous les jours), etc etc, alors les trucs où je n'interviens pas du tout, j'aimerais bien ne pas en entendre parler, comme le coupe-ongle sur la table de la cuisine.... C'est comme si je laissais trainer le seau à nettoyer le sol en plein milieu du chemin parce que je suis passée à autre chose, je me ferais tanner! Et ce serait logique!

Ca me dépasse. Surtout qu'il ne fait pas vraiment d'efforts. Il faut toujours qu'à un moment ça me fiche hors de moi parce que je me suis cognée dessus pour la 5e fois et que je le range. Un jour, y a vraiment des trucs qui vont passer par la fenêtre (technique de ma mère, elle a envoyé notamment un gateau brulé sur les arbres, on en rigole encore), rien que pour lui exprimer mon vif mécontement. Et je ne dis pas ça parce qu'en ce moment je suis à la maison, c'est la même guerre depuis que je suis là. Il m'en demande trop par rapport à ce que je peux et veux bien fournir et surtout ça m'ENERVEUH!!! Je suis bordélique, mais j'oserais pas tout laisser en plan dans un PUTAIN DE 27m² A DEUX!!!!

Ce qui m'inquiète, c'est que ça risque d'être la même chose dans 50m², encore plus dur pour localiser où il a été me perdre les trucs. Ca serait mon gosse, mais je lui foutrais des coups de pieds au cul jusqu'à ce qu'il mette tout dans une boite! Mais un grand machin, c'est pire qu'un gosse, on a même pas l'autorité pour lui demander de faire un EFFORT. Comme si je n'en faisais pas, moi. Je suis pourtant passée de papa-maman qui s'occupent de tout à nori qui s'occupe de tout (sauf bouffe et vaisselle).
Ca fait un choc. Alors puisqu'il attendait tellement de ma part, j'ai bien le droit d'attendre aussi qu'il évite de laisser des trucs par terre parce que je me shoote dedans en allant faire pipi la nuit! Le jour où je tombe, je promets que ça va hurler comme il n'a jamais entendu (il a l'air de me croire nerveuse mais inoffensive, niark niark, une soprano ça a beaucoup de coffre).

Et donc, si je gueule ce mardi, c'est qu'hier je n'ai pas pu faire le ménage parce que les soeurs d'Astérix sont passées par ici, j'ai fait chauffeur et compagnie. Maintenant il faut laver l'appart.

Ô joie!
Heureusement, il fait moche, comme ça au moins je n'aurais pas trop chaud et en plus je n'aurais pas envie d'aller faire un tour!
Par contre, ça y est, les cons sont de retour (= les toulousains sont reviendus).

Oui, je suis cruelle. Mais je ne sais pas appeler autrement des gens qui manquent de défoncer ma bagnole uniquement pour me doubler par la droite.

14 août 2008

Vivre son rêve


Sans que je m'en sois rendue compte, je suis en train de faire ce que je voudrais faire dans ma vie: passer mes journées à dessiner, hors du temps, progresser dans la maitrise de cet art vieux de la préhistoire qui consiste à faire des traits sur une surface...

Avec ma tendinite, je ne peux certes pas dessiner autant que je voudrais, mais c'est mieux que rien, je peux faire un ou deux dessins, je m'arrête s'ils dépassent une heure parce qu'à ce moment-là j'aurais trop mal. Je regarde des DVD en même temps, parce que dessiner ne m'occupe pas tous les neurones, quand je m'arrête je lis des livres, et je cherche d'autres images qui pourront m'abreuver.

Je suis un alambic. Je perçois, je ressens et je retransmets avec ma main. L'image qui existe passe en moi et en ressort, interprêtée et soumise aux aléas d'un mauvais geste. C'est beaucoup plus puissant que de prendre une photo, ce qui fait deux alambics ou plutôt un alchimiste et son alambic. C'est moins personnel, à mes yeux.

J'ai la chance d'avoir la capacité de faire des dessins qui soient ressemblants. Certes, j'accuse souvent les traits, je vieillis de quinze ans, je creuse les rides, j'écrase les ombres, mais la forme est reconnaissable. J'ai le don du dessin. Et en plus, sauvage: je n'utilise pas de quadrillage, je pars d'une oreille pour faire tout un cheval et ça ne se voit pas trop car mon oeil corrige mes erreurs et déforme l'ensemble s'il le faut. Rares sont les gens à oser faire cette manière, de peur de se tromper. Ca m'arrive aussi, mais sur dix dessins, je n'en rate qu'un. C'est une bonne moyenne.

Je me sens à l'aise, à mon rythme un peu lent mais profond. Je vis à fond ce que je sais devoir finir. Je n'ai jamais osé répondre franchement à la question "qu'est-ce que tu veux faire plus tard?" parce que je ne crois pas la réponse réalisable: "artiste".

Artiste. Je ne le suis pas vraiment. Ou plutôt je suis une artiste du dimanche. Je n'ai pas de démarche précise pour mes dessins et encore moins une démarche qui fasse avancer l'histoire de l'art, je ne suis donc pas une Artiste. Ce n'est pas grave, ça me laisse la liberté de faire ce que j'aime. Et puis mes dessins sont rarement des gribouillis infâmes, ils me servent à me faire la main. Astérix me reproche que mes dessins ne soient qu'une jolie coquille vide. Je le trouve un peu cruel car mon fjord me semble directement sortir de ma page. Mais dans le fond il a raison, c'est le paddock avant le concours d'obstacle: la peinture.

Ah, la peinture... L'oeuvre par excellence. J'en ai commis deux et finie qu'une. Je ne suis pas peintre. Pas vraiment. Ca pourra s'arranger avec le temps, mais comme il me faudra faire mes 35 voire 40 heures, je n'aurais pas la possibilité de le faire. Plus le courage. Ecoeurée. Il faut être libre pour pouvoir s'adonner à l'art. Surtout libre dans sa tête.

Et puis artiste, ça veut aussi dire un atelier et... vendre. Je ne vends pas mes dessins. Et jamais je ne vendrais mes toiles déjà faites! Quand je dois donner un dessin, je le commence dans cette optique-là, sachant que je devrais m'en séparer. N'en riez pas, ça a posé un problème quand j'étais en cours parce que le prof nous avait demandé de mettre nos gribouillis en commun et aussi gribouillis soient-ils, j'ai refusé net en expliquant que ceux-là avaient été conçus finis et que je suis à leur disposition pour leur en faire d'autres qu'ils pourront utiliser. Moi qui essaye toujours d'être gentille voire effacée, je me suis montrée totalement inflexible, ce qui a choqué ces personnes. Et moi-même, mais du fond des tripes, c'était niet. Nada. Pas touche sinon je mords.

Ce sont mes petits, et ils le seront plus qu'aucun gamin ne peut l'être, car eux sont le fruit de mon cerveau, de ma main, de mes yeux, de mes fibres, chaque muscle qui détermine ma position d'aigle à l'affut. Et ils ont l'avantage d'être silencieux et immobiles, de m'appartenir corps et âme et de pouvoir être rangés dans un placard voir la poubelle s'ils sont vraiment ratés. Allez faire ça à un môme ou à un animal et vous aurez la DASS et la SPA au cul! Ils ne sont pas un poids, je les ai créés et j'en dispose sans qu'il ait une autonomie relative et pesante, non mais. Lol. Astérix n'a jamais compris ça, qu'on puisse préférer faire des dessins aux gamins. Mais il n'est pas dessinateur ni même écrivain et tout bouquin qu'il ait en tête, il ne l'a pas à serrer tendrement en se disant que c'est son oeuvre. A lui, rien qu'à lui, de sa tête et de sa main.


Le plus ironique dans l'histoire c'est que ça fait cinq ans que j'amasse des papiers pour me servir de modèles et que maintenant que j'en ai besoin, le classeur est à Paris.

PS: le dessin est de moi mais représente Denise Richards.

11 août 2008

Jour de ménage...

... jour de rage.

Ceux qui se sont donné la peine de lire les précédents messages savent combien j'ai du mal à supporter les incivilités de mon Astérix, qui a tendance à s'éparpiller plus que mes deux furets réunis ("mes" étant trop présomptueux puisqu'ils sont restés chez les parents).
Je n'ai pas envie de lasser d'éventuels lecteurs mais j'avoue que mes nerfs sont très souvent soumis à rude épreuve face à quelqu'un qui, quelle que soit la méthode qu'on utilise, ne prends même pas la peine d'écouter mes remarques pas si nombreuses que mon mauvais caractère pourrait le faire croire et qui sont importantes dans un environnement si petit. J'ai beau savoir qu'il a bon coeur, je n'arrive pas à me faire à ses négligences qui sont autant de boulot en plus pour moi.

J'ai passé la matinée à chercher des sites web de dessinateurs de chevaux afin de compléter ma liste personnelle et pour se faire une idée plus précise de ce que le mien ne doit pas être. Certains ont été de vrais petits malins au niveau de la sécurité, outre ceux en flash que je ne sais pas détourner, il y en a qui font des appels à une base de donnée et autres mesquineries agréables à constater.

Un que j'aime particulièrement: peintures d'akhal tékké

Mis à part tout ça, ce week-end j'ai fait une balade à cheval avec mon homme, qui avait malheureusement de mauvaises chaussures (et moi des mini-shaps devenues trop serrées en huit ans!). Nous avions de gentils chevaux, c'était sympathique, surtout le moment où j'ai dû rejoindre deux autres chevaux au triple galop à travers champ, ça a secoué!!! Remonter à cheval régulièrement... j'aimerais tellement pouvoir.

07 août 2008

Murena de Dufaux et Delaby

L'histoire ou plutôt l'Histoire raconte la vie de Néron vue par Lucius Murena, un patricien romain. C'est donc dans la Rome antique que nous sommes agréablement plongés par les dessins réalistes et crus ainsi qu'un scénario digne d'un film et proche de la réalité historique.



Il y a pour l'instant deux cycles:
Le Cycle de la mère comprenant : 1-La pourpre et l'or, 2-De sable et de sang, 3-La meilleure des mères, 4-Ceux qui vont mourir... et qui parle d'Agrippine, mère de Néron.
Ensuite, le Cycle de l'Epouse, parlant de Popée, dont il y a déjà 5-La déesse noire et 6-Le sang des bêtes.


Tome 1: La pourpre et l'or (1997)

Tout commence en 54 alors que Claude envisage d'épouser Lolia Paulina et de préférer à Néron fils d'Agrippine, son fils Britannicus. Agrippine le fait tuer et espère bien avoir le pouvoir à travers son fils. On remet à Britannicus le testament de Claude, le déclarant comme son héritier, pendant que Murena cherche les assassins de sa mère.

Tome 2: De sable et de sang (1999)

Agrippine a fait passer la mort de Lolia Paulina pour un acte de pillards, en parle comme d'un banal incident, ce qui n'est pas pour plaire à notre "héros" éponyme et elle se joue du petit Britannicus. Ce dernier a le moyen de sa vengeance, le testament de son père, va-t-il pouvoir en profiter?...

Tome 3: La meilleure des mères (2001)

Néron est avec une courtisane au physique d'androgyne, Acté, et il éloigne sa bien encombrante mère qu'il soupçonne d'avoir empoisonné Britannicus. Murena est toujours sur la trace des assassins de sa mère et voit qu'on tue ceux qu'il découvre avant lui. Néron jouerait-il un double jeu avec son ami?

Tome 4: Ceux qui vont mourir... (2002)

Agrippine tente de séduire son fils qui ne jure plus que par Acté, cette dernière le convaincant de se rapprocher de son ami Murena en lui livrant la main qui a tué sa mère, à la suite d'un combat opposant des gladiateurs représentant chaque camp. C'est Agrippine qui perd, et ce n'est pas la seule chose qu'elle va perdre.

Tome 5: La déesse noire (2005)

Popée est la nouvelle favorite de Néron. Qui décidément, subit l'influence des femmes, puisqu'il perd une course de char qu'il affectionne tant face à une femme! Et Acté a rejoint les bras de Murena. Pour combien de temps?

Tome 6: Le sang des bêtes (2006)

Sénèque, devenu inutile auprès du César, se retire. Murena doit partir en Gaule pour retrouver Acté enlevée, pendant que Popée poursuit ses manigences pour éloigner Néron de son ami Murena. Si ce dernier arrive à retrouver Acté, le fera-t-il à temps?


Sources: les albums et les sites mentionnés ci-dessous ainsi que l'aide de wikipédia.

Liens:
Le site de la BD
Une analyse du premier cycle
La critique du tome 5 par l'express



Ah, les hommes!...

Humeur du matin très chagrin:

Je ne comprends pas les hommes.
Il arrive, se change en jetant ses fringues n'importe où, va s'occuper d'un truc qu'il ne rangera pas non plus, va à la douche en jetant ses vêtements encore n'importe où et va encore éparpiller ce qui traine sur son lit partout afin de pouvoir dormir.
On se retrouve avec des monticules de choses pas rangées, des vêtements perdus, des papiers de banque qui trainent partout, des papiers d'emballages pas jetés... Et tout ça, qu'il ne rangera pas, tout comme il ne passe pas l'éponge sur la table parce qu'il n'aime pas ça. Comme si j'aimais ça, moi, et comme si j'adorais faire le ménage, le repassage, ranger mon bordel et surtout le sien, changer et aller jeter les poubelles, laver les affaires, bref tout sauf faire à manger (je fais ça affreusement mal) et les courses (celui qui fait la bouffe c'est celui qui achète) et faire la vaisselle de temps en temps (parce que je ne peux plus à cause de ma main).
Résultat, je suis blazée. Dès qu'il revient, il en met partout. Moi qui ait toujours été bordélique, je deviens dingue. Et encore, ça c'est un peu amélioré depuis que je suis là, installée, parce que c'était pire quand il était seul. Je ne comprends pas pourquoi les hommes ne comprennent pas la phrase si simple du: quand t'as fini avec un truc, tu le ranges, sinon ça traine.

Bordel, mec à cinq extrémités, mais qu'est-ce qui ne se fait pas dans votre cerveau de primate pour que vous soyez incapable de vous empêcher de mettre du bordel partout dans une maison?! Pour que vous ne soyiez même pas capable de ramasser les assiettes pour les jeter sur le plan de travail seul?! Pour que vous ne marchiez pas sur le magazine que j'ai pu laisser trainer, mince, pourquoi vous n'avez pas les yeux en face des trous alors que votre boulot est moins bien fait que par une femme (statistique à l'appui)? Bref, à part pour les gonades, et encore, vous ne servez à rien. Pire, vous foutez le bordel partout!

Au bûcher!

06 août 2008

Sky Doll

Hop, hop!
Hier, j'ai fait la larve à la maison, aujourd'hui j'ai joué la fille de l'air, j'avais des trucs à gérer à l'extérieur. Fichtre, le temps est vraiment douloureux ici, la chaleur intense et l'atmosphère quand on prend la voiture pas loin des 60°C, impossible de poser les doigts sur le volant! Ca change de Paris...

Je vais profiter de cet instant pour vous faire part d'un coup de foudre: la BD Sky Doll de Alessandro Barbucci et Barbara Canepa. Absolument superbe!


L'héroïne, fabriquée -et dessinée- pour le plaisir, est une poupée cybord animée qu'il faut remonter toutes les trente trois heures et dont celui qui détient la clef est le maître. Avec deux complices qui ne sont pas sans rappeler Luke Skywalker et Han Solo sans Chewbacca (bien qu'ils soient aussi accompagnés d'un animal familier), on se rend compte que ce monde Papathéa dont la dirigeante au moins religieuse est la Papesse Ludovique porte peut-être encore en son sein la concurrente tuée, Agape la sainte face à Ludovique la lubrique... Car Noa la poupée a de mystérieux dons, outre qu'elle soit la seule cyborg à se rappeler de ses rêves, elle a celui de ressusciter les morts!

Déclinée en trois tomes parus aux éditions Soleil (plus un tome 0), le 4ème arrivant bientôt, cette série est hautement conseillée pour tous les amoureux de beaux dessins, de belles filles (certes pas très humaines), des couleurs funs, fans d'histoires intéressantes, ceux pleins d'ouverture d'esprit ou curieux des mondes alternatifs... tout le monde, donc.

Le lien: éditions soleil

05 août 2008

Nouvelles

Je ne suis pas revenue parce que je me suis laissée emporter par le souffle de la vie, qui n'incite pas à rester assise devant son écran à méditer. Autant rester assise devant son écran, je le fais pendant des heures sur equideow.com, autant méditer, avec le bruit ambiant qui règne dans le clapier et le bruit de mes propres pensées, j'évite.
Finalement, je m'y recolle.
Ce week-end, j'ai donc été passer quelques temps avec mes parents et les fufus dans leur maison de vacances qui est sensée devenir d'ici quelques mois leur maison de retraite à eux. J'ai du mal à y croire et ce d'autant plus que mon père ne veut pas descendre puisque sa mère habite à Paris et qu'il sait bien que se déraciner n'est pas évident du tout, qui plus est dans un endroit qui ne fait même pas la taille du rez-de-chaussée actuel, avec un piano à queue et "80 plantes (sans compter les bonzaïs)" dixit ma mère qui les a enfin comptabilisées (sans oser recenser les quelques 200 qui cernent le jardin... et les installations d'arrosage automatique qui ont été installées et qui ne fonctionne même pas un coup sur deux.)
Bref, ils sont fatigués, ils rigolent, ils se font la gueule, on se demande ce que ça va donner une fois mis à la retraite, tout ça.

Je suis revenue de deux jours sans Astérix pleine de bisoux et de calins à offrir et avec l'impression aussi d'être heureuse et libre. Moi qui suis dépressive chronique, l'impression d'être normale, vraiment normale, n'est vraiment pas une habitude. Je ne sais pas si c'était par soulagement de quitter les fufus qui me stressent (Pepette a quand même un cancer d'une glande surrénale à opérer bientôt et Eliott un insulinome qui lui a fait perdre presque tous ses poils), mes parents qui peuvent être source de stress aussi ou le fait de retrouver Astérix après deux jours passés sans lui et la joie de ne pas se faire réveiller dix fois la nuit qui m'a permis de me changer les idées. Ou alors l'air de la truc-truc qui m'a changé les idées, tout simplement? Sans ordinateur, sans petit copain, comme la gamine de 15 ans que j'aimerais redevenir pour dire merde aux vilains méchants patrons (dans le cas de Mediapost, il y a de quoi) et dessiner à longueur de temps?

Ou alors parce que j'ai osé jouer du piano... Avec ma tendinite chronique, voilà deux ans que je souffre et que je ne joue pas plus de deux fois par mois du piano, juste de quoi garder à peu près ses morceaux en mémoire et se taper une semaine de douleurs après. Mais c'est une guerre avec soi-même, parce qu'écrire de la main gauche ou sur un clavier, je peux, vivre avec une attelle, je peux, n'en sortir que quelques minutes pour dessiner, je peux, mais vivre sans le piano que je me suis toujours juré de ne jamais perdre parce que c'est moi qui l'ait voulu... non, à moins de m'arracher un bras, je ne peux pas.
Qu'on me comprenne, car j'ai vu que certains y sont totalement fermés: j'ai appris, seule, à 15 ans, à jouer parce que je trouvais ça chouette et que ma mère en jouait (elle a appris à 18 ans avec un prof particulier). Ce gros machin marron me fascinait et j'ai toujours aimé tapoter dessus. J'ai eu beau réclamer le conservatoire, demander des cours, niet. Ma soeur était au conservatoire pour chanter, ça suffisait bien comme ça. Alors, finalement, à cause de Lucie d'Obispo, j'ai pris mes petits doigts et j'ai appris à jouer, seule. Ma mère m'a montré où est le do, m'a bien engueulée parce que je n'utilise pas assez le 5e doigt et qu'on dirait que je fais le canard mais c'est tout. Le piano, c'est moi qui l'ait appris, moi et rien que moi.
Alors, certes, je ne joue pas de Chopin parce que c'est trop dur (j'ai essayé!), je ne dépasse pas les premières pages de Bethoveen et ma Toccata de Bach n'est pas régulière, mais j'en m'en fous, mes Muse passent bien parce que je chante pour garder le rythme et j'ai fais mes armes avec Notre-Dame de Paris, en chantant. J'ai des compositions aussi. Pas forcément très abouties, mais c'est aussi les miennes.
Quand je joue, c'est un autre monde, je me crois artiste, je suis capable de faire quelque chose quand je rencontre un clavier. C'est sûr, face à des gens qui ont dix ans de cours en conservatoire ou avec un prof particulier, j'ai l'air un peu idiote, mais rare sont ceux à avoir osé se moquer de moi parce que j'ai eu le cran de me débrouiller seule et d'arriver à mon modeste résultat. L'avantage de l'humain, c'est justement que même s'il est maladroit ou que ça n'est pas très réussi, le fait de s'être donné à fond pour quelque chose auquel on croit fait la beauté de la chose, du dessin de l'enfant à l'homme qui remporte son sprint.

Ces derniers temps, avec ma tendinite, mon piano -numérique parce qu'un vrai dans un immeuble, c'était une mauvaise idée, surtout que je ne joue pas spécialement bien- est resté le couvercle fermé. Il porte des fringues, des plantes. Il sommeille. Aujourd'hui, alors que j'ai arrêté mon boulot pour soulager mon pouce, j'ai quand même joué. Parce que je ne veux pas perdre ça, parce que j'ai vu que ça s'en allait, que j'oubliais même que je jouais certains morceaux comme "Qui a tué grand-maman" de Polnareff. Certains sont indéniablement partis. Des compos aussi. Je vais au moins tâcher d'arrêter la pente. De jouer plus régulièrement et moins longtemps pour ne pas les perdre parce qu'il en est tout simplement hors de question. Mon pouce ne va pas bien depuis l'entorse que je m'étais faite à 9 ans, alors une tendinite chronique, ça fait très mal, ok, mais de toute façon, ça ne se soigne pas en claquant des doigts et un an sans jouer, c'est NON.

Il suffit de ne pas faire de dessin les jours de piano. Qu'il passe le reste du temps dans l'attelle. Qu'importe, du moment que je peux continuer à me croire une artiste et à me battre pour ce que j'ai toujours voulu faire.