22 août 2008

Les derniers hommes, Pierre Bordage

La Terre dans deux cent ans, après la Troisième Guerre Mondiale. Les survivants sont des tribus errantes et les Aquariotes se chargent de trouver de l'eau pure car pendant la 3GM, ont été envoyé solbots (soldats robots), insectes modifiés génétiquement pour être mortels et poisons dans l'eau.

Solman est un donneur, c'est à dire un télépathe ayant des visions. Il sait quand on lui ment, alors on ne l'aime pas tellement même si on en est fiers, dans la tribu. Il est moins facile à manipuler que les Sourciers ou les autres membres. Et puis il est boiteux. Lorsque Raïma, la guérisseuse transgénosée des Aquariotes, lui fait découvrir l'amour, c'est vers sa destinée qu'elle l'emmène. Car Solman le boiteux va devoir découvrir ce qui s'est passé cette nuit où on a tué ses parents, éviter les complots, les guet-apens et comprendre à travers nombre d'inconnus comme Kadidja et Ismahil, ce qui est arrivé au monde et, plus cruel encore, ce qui est en train d'arriver...


Initialement paru en 6 tomes mensuels chez Librio (comme La Ligne Verte de Stephen King), cette édition complète de quelques 600 pages (reliure Biblioteca ou en J'ai Lu) n'est pas sans faire penser à René Barjavel, notamment à Ravages. Mais plus encore qu'un univers de post-apocalypse, c'est la prédominence des caractères sur les gadgets scientifiques qui semble être la marque des deux auteurs français de science-fiction. Ici, dans un univers qui peut rappeler Dune/Arrakis dans sa cruauté, ce sont les histoires d'homme qui sont au premier plan, des histoires d'un roman et pas seulement d'un roman de science-fiction, qui sonne souvent comme péjoratif. On est tenus en haleine, on explore cet univers, on devine aussi la fin inexorable, mais on s'en sort un peu changé, comme seuls les bons livres savent le faire.

Une lecture conseillée.

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