25 août 2008

Trotteuse

Envie de ruer dans les brancards, en ce moment. Cette histoire de CV où je passe des heures pour m'entendre dire qu'on dirait que je cherche un emploi pour soulever des cartons, ça m'énerve. Qu'y puis-je si c'est le seul type de boulot que j'ai fait? L'art n'est pas vraiment un domaine open-door et moi je ne suis pas du genre à m'imposer (au nom de quoi le ferais-je, d'ailleurs?).

Je me considère pour le moment comme un trotteur à qui on a collé tout un tas de muserolles pour le contraindre, qu'on veut empêcher de galoper librement tout ça parce qu'il faut trotter quand on est un trotteur. Et merde aux catégorisations! Jappeloup de Luze était le plus doué des chevaux français d'obstacle et c'est un fils de trotteur, alors crotte! Dès qu'on essaye de me faire faire quelque chose que je ne veux pas ou que je trouve du dernier ridicule, c'est plus fort que moi, j'envoie tout valser. Moi, si effacée, si timide. Qu'on ne m'emmerde pas!

En plus, Astérix insiste comme quoi il faut une base de donnée à mon site et du CSS. Je ne les maitrise pas, à cause de ses histoires je n'ai toujours pas avancé et je me retrouve avec le même site. De toute façon, il ne m'aidera pas, alors il n'a qu'à garder ses idées pour lui, je ne vais pas faire du CSS maintenant en le sortant de mon chapeau juste parce qu'il trouve ça mieux (c'est très con puisque je dois changer ma présentation selon chaque catégorie!). Il m'emmerde, après tout, alors basta, je fais comme je l'entends. Je ne suis pas sourde aux remarques mais c'est moi qui décide. Et les autres me font perdre du temps.

C'est pareil pour tout et notamment en dessin. C'est pour ça que je ne supporte pas les profs d'art. Le seul qui m'ait vraiment marqué c'est Mickaël, sorti des beaux-arts, qui m'a dit: "prends ton crayon et dessine ce que tu vois. De toute façon, ce qu'on pourra t'apprendre sera toujours du stéréotypé, alors trouve ta propre façon de faire. Il faut juste apprendre à regarder, le reste, c'est à toi de jouer."


Le bordel ici est moins visible, à force de ranger interminablement, je commence à en venir à bout. Ce week-end, on est passés à Montolieu, la ville de la frustration pour moi puisque c'est le village du livre et que je suis encore un peu la fille qui laissait 200 euros à la Fnac à chaque visite. Je n'ai plus du tout le droit maintenant (et pas les moyens de toute façon), mais c'est infiniement frustrant d'entendre pousser de hauts cris pour 30 malheureux euros. Il m'aura appris à faire attention à ce que je dépense, mais pas à être aussi rapace que lui.

En parlant de ça, j'ai compris un truc hier: on peut être exentrique en étant habillé comme un plouc, vieux t-shirt, vieux short, tong pourries et barbe de plusieurs jours. Ce n'est pas juste être débraillé, c'est oser être moche. Le plus drôle c'est quand il va voir son banquier fringué de son plus horrible t-shirt, même pas coiffé. Il s'en fiche, il fait partie de ceux qui gagnent plus que le banquier en face de lui. Moi je n'ai plus rien, mes économies sont parties en m'installant ici.

Ce qui est marrant, c'est qu'il m'a proposé un budget pour rentrer. Il m'a dit qu'après, je devrais travailler, donc adieu jusqu'à Noël. J'aurais normalement sauté sur l'occasion, mais là je n'ai pas eu envie. Ce n'est pas que je me plais ici, loin de là! C'est juste le fait de devoir se taper les trajets, de devoir dormir dans la maison des furets où ça gueule à chaque fois parce que je dérange. Je ne serais pas là à mon anniversaire, me certifie-t-il. Mes parents ne veulent pas payer, je n'ai pas les moyens et lui non plus ne veut pas m'aider.
Aujourd'hui, je réfléchi. La semaine dernière j'ai dit non. Retour des vacances, prix trop élevés... Mais là je partirais bien.
A voir.
J'ai des tas de trucs à récupérer, notamment des trucs d'art. Qui ne rentreraient probablement pas dans l'avion... (d'ailleurs, 60 euros d'avion contre jusqu'à 100 de train, pourquoi se prendre la tête?!).

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